La SEC (Securities and Exchange Commission) semble prête à lever les restrictions actuelles du JOBS Act et à permettre à tous les investisseurs, et pas seulement les plus fortunés, d’investir dans des startups. La période de commentaire sur cette proposition pourrait donc déboucher sur la légalisation d’un vrai et pur crowdfunding pour toutes les startups américaines.
Le JOBS Act actuel
Le JOBS Act (Jumpstart Our Business Startups Act) est une loi permettant aux startups de lever de l’argent auprès de particulier sans avoir à passer par des fonds financiers. L’entrée en vigueur du JOBS Act a ainsi permis à des plateforme comme AngeList de lever pour des startups des millions de dollars. Cependant, et afin de protéger les particuliers d’investissements hasardeux, le JOBS Act dans sa forme actuelle interdit aux investisseurs non accrédités d’investir.
Et pour être accrédité il faut à la fois démontrer sa connaissance des mécanismes économiques et des produits financiers mais également être suffisamment riche pour pouvoir prendre le risque, bien réel de tout perdre sur de tels investissements.
La SEC passe un cap
La SEC a donc adopté à l’unanimité une résolution permettant de mettre sur les rails une nouvelle réglementation assouplissant ces règles contraignantes. Les commentaires du public et des parties prenantes vont donc être attentivement écoutés.
Les startups devraient ainsi pouvoir lever jusqu’à 1 millions de dollars par an et les investisseurs gagnant moins de 200 000$ par an seraient limiter à 5% de leur revenus à investir par an.
Dumb Money ?
Mais est-ce vraiment utile pour les startups ? Certains soulignent le fait que le crowdfunding n’apporte que du Dumb Money, de l’argent stupide par opposition à celui apporté par les fond d’investissement spécialisé qui font bénéficier les startups de leur nombreuses connections dans le monde des affaires et servent de mentor. Chose que ne peut faire un ensemble de petits investisseurs.
Par contre ces derniers peuvent servir de beta testeurs et de publicitaires enthousiastes pour promouvoir le projet dans lequel ils ont investit. Quoi qu’il en soit, un tel changement du JOBS Act sera de toute façon bénéfique aux nombreux sites internet qui proposent de mettre en relation jeunes pousses et investisseurs.