Transferwise, la startup anglaise qui a pris une part significative des échanges de devises aux banques traditionnelles veut réitérer en lançant un compte bancaire « sans frontière » pour les PME et les indépendants.
Transferwise, pionnier des fintech
Pourquoi payer des frais exorbitants à votre banque pour changer des euros en livres ou en dollars alors que justement d’autres personnes cherchent à faire la transaction inverse ? C’est en s’appuyant sur ce postulat que Transferwise a connu le succès, notamment auprès des expatriés qui doivent fréquemment bouger des devises avec des montants importants et pour lesquels les économies promises constituent un pécule non négligeable.
Le compte Borderless
l’offre de compte sans frontière – bordeless – est constituée de plusieurs comptes, autant que de devises, ayant chacun leur numéro de comptes. Les entreprises ou travailleurs indépendants peuvent ainsi facilement se faire payer ou payer en disposant d’un numéro de compte local au pays concerné. Puis s’ils ont besoin de convertir une devise reçu sur un compte vers un autre, cela se fait au taux mid-market qui a fait la réputation de Transferwise.
Disponible immédiatement pour les clients anglais et européens, le compte bordeless sera bientôt déployé à l’échelle globale. En ciblant principalement les PME et les travailleurs indépendants qui n’ont pas le pouvoir de négociation – ni le temps à y consacrer – d’une grande entreprise, Transferwise choisi un marché où elle est sure de la force de sa proposition de valeur. Gageons donc que de nombreux clients des offres actuelles de l’entreprise sauteront le pas avec entrain.
Sur les pas des neobank ?
Avec cette nouvelle offre, Transferwise qui n’était à l’origine qu’une entreprise de changement de devise se rapproche de plus en plus d’une banque. Manquent encore pour compléter le tableau une carte de paiement et une offre de crédit. A ce moment là, l’entreprise entrera en concurrence avec les néo banques, même s’il est clair que c’est principalement aux banques traditionnelles que la startup veut faire de l’ombre.