Netflix a lancé son expansion internationale, après s’être essayée au Canada, l’entreprise américaine attaque l’Amérique Latine et l’Europe. Le succès de Netflix ne laisse pas indifférent et les prétendants en France sont nombreux :
Netflix tout d’abord, l’actuel leader mondial est annoncé en Espagne pour janvier 2012, d’autre pays dont le Royaume-Uni devant suivre dans la foulée. Rappelons que Netflix offre un accès illimité à son catalogue d’environ 30 000 références en streaming pour 7,99$/mois soit un peu moins de 6 euro.
Canal+ est ainsi sur les rangs pour sortir une offre aux alentours de 10 euro par mois avant Noël.
Jean-David Blanc et Patrick Holzman, ex-patrons d’Allociné se préparent à racheter Free Home Video (FHV) le service de VOD illimité de Free pour en faire un autre concurrent à Netflix avec un objectif de 10 000 titres pour un prix pressentit également à 10 euro.
Dailymotion, poussé par son actionnaire Orange, a annoncé fin juin qu’il lancerait son propre service de streaming.
TF1 compte offrir son catalogue de séries anciennes et récentes en ligne. On n’en sait pas encore beaucoup plus sur l’ambition de la Une concernant les films.
Videofutur offre actuellement son DuoPass qui permet de louer à bas prix des films en VOD en plus des locations de DVD et Blu-ray, pas d’illimité ici donc mais une évolution du service pour répondre à la concurrence est toujours possible.
Néanmoins la route ne sera pas facile, Il faut convaincre les studios de passer à ce modèle de contenu illimité par abonnement. Les offres de VOD actuelles à l’unité sont plus une simple transposition numérique de la location vidéo au magasin local. Les studios peuvent craindre qu’un accès illimité à leur catalogue ancien les prive des ventes – extrêmement profitables- des DVD/Blu-ray de ces mêmes films. A n’en pas douter, le nombre de partenariats conclus et donc la taille du catalogue proposé sera un argument marketing déterminant.
L’autre principale obstacle à l’essor d’offres similaires à celles de Netflix en France est la chronologie des médias française qui ne laisse pas autant de liberté que son pendant américain et risque de cantonner les offres des différents acteurs aux titres les plus anciens (36 mois en plus). Couplée à des clauses complexes d’exclusivité des chaines cela risque de ralentir considérablement le développement des catalogues.