Immense, la Gigafactory de Tesla installée dans le Nevada fait des envieux dans de nombreuses mairies de part le monde. Ces gigantesques usines sont la promesse de nombreux emplois et d’un dynamisme local. Après une première Gigafactory installée à Reno dans le Nevada et une deuxième Gigafactory à Buffalo, le célèbre CEO de Tesla Elon Musk a indiqué lors d’une récente conférence TED qu’il pourrait choisir les emplacements de quatre nouvelles usines d’ici la fin de l’année.
Parmi celles-ci, deux devraient être hors des États-Unis, avec une en Europe et une en Chine. De fait de nombreuses régions ou municipalités ont déclaré leur flamme à Tesla comme l’Alsace ou la ville de Châteauroux.
Les grands industriels sur les rangs
Si Tesla représente une vitrine sur l’usine du futur, les grands industriels sont à la manœuvre pour s’imposer dans toutes les usines du monde, qu’il s’agisse de voiture électrique ou de yaourt ! Alliant Big Data et production robotisé, la solution de Siemens, baptisée Mindsphere propose une véritable usine digitale. Celle-ci s’appuie sur une plate-forme transversale que viennent compléter de nombreuses applications développées par Siemens mais surtout par des acteurs tiers. L’industriel allemand veut ainsi reproduire le modèle des « Apps » sur smartphones à l’échelle d’une usine entière ! La manutention et le stockage sont aussi un enjeux essentiel pour l’usine du futur et du chariot au convoyeur, les industriels comme Frankel sont un exemple de développement de solutions adaptées aux nouvelles contraintes de modularité.
Explosion des données
La baisse du prix des capteurs a conduit à leur foisonnement à toutes les étapes de la chaine de production. Conséquence, les données remontées voient leur volume exploser, pour le plus grand plaisir des spécialistes du cloud, comme Microsoft Azure, IBM, Google ou Amazon qui se sont spécialisé dans la gestion de ses données. Les plateformes marquent un basculement vers les services de toute l’industrie même si la bascule ne sera pas instantanée.
Quid de l’interopérabilité ?
A partir du moment ou l’ensemble de l’usine peut être gérée par un système commun, la question de l’interopérabilité des systèmes se pose. En effet, dans une optique d’amélioration de la compétitivité de l’usine, les industriels ne veulent pas troquer des économies au moment de la mise en place par un asservissement auprès d’un seul fournisseur. Au-delà des frontière de l’entreprise, l’interconnexion avec d’autres usines, en amont ou en aval de la chaine de production peut aussi permettre de resserrer les liens entre acteurs industriels.