Aujourd’hui Economie Nouvelle accueille Keyvan Nilforoushan, qui dirige l’équipe de OneFineStay à Paris. l’occasion d’en apprendre plus sur cette startup qui propose des hébergement de luxe chez l’habitant tout en ayant les services d’un hôtel.
Economie Nouvelle: OneFineStay s’est récemment lancé à Paris, après quelques mois, quel est le retour de votre clientèle quand au choix de Paris ? Les appartements d’exceptions que vous dénichez sont-ils appréciés ?
Keyvan Nilforoushan: Nous sommes nés avec l’ambition d’offrir un jour à tout voyageur le luxe de se sentir chez lui, partout dans le monde. Notre implantation à Paris, première destination touristique mondiale, est dès lors toute naturelle — mais cette décision découlait surtout de la demande pressante de certains de nos invités qui venaient déjà régulièrement à Paris et voulaient y retrouver le unhotel. Notre portefeuille parisien est volontairement très diversifié. Mais qu’il s’agisse d’un deux pièces design dans le Marais ou d’un fastueux 200m2 dans le triangle d’or, chacune de nos résidences offre à nos invités une vision d’un Paris secret et normalement invisible.
Votre concept apporte une certaine tranquillité d’esprit aux propriétaires, mais tout ceux qui ont suivi la croissance d’un des plus gros acteurs du marché, AirBnB, ont en mémoire quelques histoires de touristes pas très respectueux des appartements de leurs hôtes, quelle est votre point stratégie pour rassurer les propriétaires ?
KN: Nous mettons en œuvre toutes les mesures nécessaires pour préserver la confiance de nos hôtes. La sélection de nos invités, la vérification de leur identité, et le prélèvement systématique d’une caution avant la remise des clés assurent au propriétaire de ne recevoir chez lui que des voyageurs clairement identifiés et respectueux souhaitant faire un usage raisonnable de son appartement.
A leur arrivée, nous accueillons personnellement tous nos invités, et leur présentons l’appartement et son fonctionnement. C’est en nous assurant qu’ils s’y sentent comme chez eux que nous savons qu’ils le traiteront comme le leur. Nous leur remettons une liste des règles à respecter dans la maison, dépendant des circonstances particulières de chaque résidence – certaines tables nécessitent des sous-verres, certains sols n’aiment pas les talons…
Et, parce que l’on n’est jamais trop prudent, toutes nos résidences sont également couvertes par une assurance multirisque complète.
Que ce soit à New-York, Berlin ou Amsterdam, il flotte une grande incertitude réglementaire quant à l’avenir de la « sharing-economy » et en particulier sur le créneau de l’hébergement que vous exploitez. Comment voyez-vous l’avenir à Paris et au-delà ?
KN: Notre service a été pensé pour des propriétaires désireux de tirer parti de leur résidence principale quand ils s’absentent en vacances ou pour le travail. Cette activité ne diminue pas l’offre de logement disponible pour les parisiens, et la toute nouvelle loi Alur vient réaffirmer qu’il s’agit d’un usage explicitement autorisé et désirable.
Au cours du seul mois dernier, nous avons fait travailler à l’échelle du groupe plus de 500 personnes : des photographes, des employés de ménage ou des jeunes diplômés. Dans chaque ville où nous nous installons, notre activité crée de l’emploi et contribue à l’économie locale.
Combien de personnes travaillent actuellement chez oneFineStay Paris et avez-vous prévu d’ouvrir d’autres villes françaises dans un futur proche ?
KN: Une dizaine de personnes travaillent actuellement dans nos bureaux parisiens de la Bastille. Il faut bien entendu ajouter à ce chiffre les photographes, les stylistes et tous ceux qui sont sur le terrain tous les jours pour ajouter leur touche de magie !
Nous nourrissons de grandes ambitions : voir fleurir onefinestay dans toutes les grandes villes du monde. Rien n’égalera jamais la découverte d’une ville à travers les yeux de celui qui y est chez lui et lorsque nous voyageons, nous désirons vivre à l’heure locale, sans passer pour un touriste. Nous voulons vivre l’expérience unique d’un loft a New York, d’une maison à LA, et même d’un bungalow a Sydney.