Louis CK n’est pas un humoriste comme les autres. Le comédien américain a des idées bien arrêtées sur les moyens de faire connaitre son talent et à récemment lancé une grande campagne contre les revendeurs de billets au marché noir qui empêchent d’après lui ses fans de voir son spectacle à un prix raisonnable.
Constatant l’ampleur de ce marché sur ses spectacles, l’humoriste à décidé de se passer complètement de la filière traditionnelle de vente de billets pour ne les proposer que sur son seul site Internet à un prix unique de 45$. Et le comédien de prévenir: « vous verrez que si vous essayer de vendre ces tickets n’importe où pour plus cher que leur valeur, nous avons le droit d’annuler votre ticket et de vous rendre l’argent. » La manière exacte qu’utilise Louis CK pour faire respecter cette règle n’a pas été détaillée, mais semble s’appuyer sur un certain nombre de gens qui surveillent les sites populaires de revente de billets ou de petites annonces.
Si certaines des règles mises en place à cette occasion peuvent être contraignantes le comédien explique que « ces mesures sont prises pour empêcher quelqu’un qui n’a aucune intention de voir le spectacle d’acheter le billet pour le revendre deux fois son prix à 1 000 kilomètre de là ».
Des premiers résultats très probants ?
Pour illustrer sa méthode, Louis CK donne un exemple édifiant, sa prochaine tournée comprend 67 show pour lesquels il a vendu directement les places et deux qui sont sur le modèle traditionnel. Pour ces deux derniers, sur 4 400 places vendues (et alors qu’il en reste encore), 1 100 sont disponibles sur des sites de revente soit 25% ! Comparativement, seuls 500 des 135 600 places pour les 67 autres spectacles se trouvent sur ces mêmes sites de reventes soit 0,37% ! Le rapport va donc de 1 à 68 sur cet exemple, certes restreint en amplitude.
Des vidéos sans DRM
Louis CK n’en est pas à son coup d’essai, il a récemment mis en vente la vidéo de son spectacle directement sur son site Internet au prix de 5$ et sans aucune mesure de prévention de la copie (DRM). Il a simplement demandé à ses fans de ne pas le partager compte tenu du faible prix auquel il le proposait grâce à l’absence d »intermédiaires (5$ au lieu de 20$ estimé). Et le succès a été foudroyant avec 1 million de dollars engrangés en à peine 12 jours !
Reste à savoir si ces expériences inspireront d’autres artistes et conduiront à une économie plus fluide.