Qu’ils s’appellent Betterment, Nutweg ou encore WealthFront, l’ère des Robot-Advisors semble être arrivée… tout du moins hors de France. Comment ces entreprises veulent-elles vous faire repenser votre façon d’investir et tailler des croupières aux conseillers en gestion de patrimoine ?

Qu’est-ce qu’un Robot-Advisor

Sous ce nom somme toute peu flatteur, se cache des services d’investissement, qui achètent et revende pour vous des actions, obligations et parfois bien plus encore en prenant en compte vos objectifs et votre échelle de temps de manière extrêmement simplifiée pour l’utilisateur.

Quels sont les avantages des Robot-Advisor ?

Ces services qui basent la plupart de leurs investissements sur fonds en actions et en obligations partent du principe que sur un horizon de temps long (> 10 ans) les conseils et les frais élevés des conseillers en patrimoine ne permettent pas d’avoir un bon retour sur investissement. Aussi, elles proposent des frais très faibles et base leurs stratégies sur des ré allocations d’actifs optimisées.

Ce discours semble avoir trouvé grâce aux oreilles des américains. Betterment, une des startups leaders du secteur gère ainsi 2,5 milliards de dollars pour ces 100 000 clients dont 1,3 milliards arrivés dans les six derniers mois ! Alors qu’il est relativement facile de « copier » les stratégies d’allocations des Robot-Advisors en achetant soit même les ETF qui composent leurs portefeuilles, la valeur du service vient de sa simplicité. En effet, peu de gens prendrait réellement le temps de revoir régulièrement leurs allocations d’actifs.

Autre points intéressant, ces services permettent d’automatiser la pratique du tax-loss harvesting qui consiste à revendre une action sur laquelle on a perdue de l’argent pour racheter aussitôt une action similaire afin de pouvoir déduire cette perte boursière des autres gains.

Et en France ?

Si ces géants américains ou anglais voient les encours de leurs clients exploser, ce n’est pas encore le cas en France où la fiscalité oriente plus les investisseurs vers des produits spécifiques qui permettent des économies d’impôts (Achats immobiliers en loi Pinel, Duflot, Robien etc… ou encore les Assurances-vie avec leurs gestion pilotée). Les SICAV quant à elles demandent encore à l’investisseur de rentrer dans leurs stratégies plus que l’inverse en plus de présenter des frais de gestions importants.

La nouvelle vague de la FinTech française n’est cependant pas en reste, on pourra ainsi citer Marie Quantier qui partage avec les Robot-Advisor l’ambition de ne pas faire consacrer plus de 15 minutes par an à la gestion de son portefeuille avec une grosse différence cependant, Marie Quantier propose des (ré-)allocations, mais c’est au client  de faire l’achat lui-même ce qui change un peu le fonctionnement. (EDIT : suite au commentaire de Mathieu Hamel CEO de Marie Quantier, il faut préciser que les ordres suggérés par Marie Quantier sont pré-remplis et que l’utilisateur peut les passer en un clic depuis le site. Cependant, c’est toujours au client « d’appuyer sur la gâchette » pour passer l’ordre ce qui le distingue d’un Betterment qui passe l’ordre sans le demander à l’utilisateur)