Google Drive, Skydrive, Dropbox, Box.net et des dizaines (centaines ?) d’autres se battent pour devenir votre espace de stockage de référence dans le Cloud. Malheureusement pour eux, il y a peu de clients loyaux et la plupart d’entre nous avont un compte gratuit et des données hébergées chez plusieurs d’entre eux.
Comment dès lors s’y retrouver entre tous ces dossiers et ces hébergeurs ? Heureusement, à chaque problème sa startup ! Ce sont donc plusieurs services qui se proposent de vous aider à regrouper votre fatras digital dans une seule interface, et à taguer intelligemment vos documents pour pouvoir les retrouver en un clin d’œil.
Doo.net par exemple qui vient de lancer sa bêta publique sous OS X il y a peu se propose d’automatiquement mettre en ligne tous vos documents y compris depuis vos comptes email et de les taguer à partir de leur nom, du contenu via une reconnaissance OCR ou bien encore de la date. Doo.net est le dernier arrivé, mais ils sont nombreux dans la course: Otixo, Joukuu et bien d’autres se placent sur le segment de la centralisation du stockage en ligne.
Du stockage… sans coût de stockage ?
et tout cela sans avoir eux-mêmes de coût de stockage, car c’est bien cela l’intérêt de ces services, ils s’appuient sur les solutions d’autres acteurs et n’ont donc pas à gérer de couteuses fermes de serveurs et tous les coûts associés à une bonne sécurisation des données (redondance des données sur les lieux différents, gestion des versions etc…). Alors est-ce la rentabilité assurée pour ces startups ?
une relation symbiotique ?
se pose alors la question de la relation entre ces services centralisateurs et les vrais hébergeurs. Car si pour Google ou Microsoft la fonctionnalité « Drive » n’est qu’une part du business model, pour les entreprises spécialisées comme Dropbox, ou Box.com le risque que les utilisateurs ouvrent un compte gratuit chez tous les acteurs en ne payant nul part est réel. Mais alors que faire ? bloquer l’accès à leur API à ces services serait contre productif pour des entreprises qui vantent leur ubiquité.
Quel business model pour les centralisateurs ?
la même question peut se poser également pour les services centralisateurs. L’utilisateur avide de stockage gratuit sera-t-il prêt à payer ? et si oui pour quel service ? Si la tendance actuelle réplique celle des hébergeurs à savoir un model freemium ou seuls les power users payent l’achat de fonctionnalités avancées, la question de la pérennité de ce modèle se pose.
Quel équilibre ?
Les outils de centralisation des services de stockage ne doivent en effet pas scier la branche sur laquelle ils sont assis en ménageant la rentabilité des hébergeurs qui leur fournissent indirectement leur matière première. Il y a un réel équilibre à trouver et on peut s’attendre à une réplique des hébergeurs eux-même qui en viendront peut-être à permettre directement l’accès à un compte concurrent depuis leur interface ?
La question de la confidentialité des données stockées se pose également quand on agrège différents services avec des politiques de confidentialité très différentes comme celles de Box.net et de Dropbox.
Un lien pour les unifier tous ?
Enfin la force actuelle de ces services est de proposer la création rapide de liens pour partager son contenu. Ainsi être en mesure de proposer un système de liens simple et unifié quelque soit l’hébergeur réel du fichier sera certainement un atout majeur.
Le besoin de centralisation étant en tout cas bien réel pour le consommateur, ce type de service ne peut que se développer et l’avenir nous dira sous quelle forme.