Aux États-Unis, Amazon se lance dans l’édition d’ouvrages pour lesquels elle est éditrice via son service Kindle Direct Publishing. Ce service décrit précédemment ici même, donne à Amazon l’exclusivité de diffusion de la version numérique du livre. Néanmoins, pour les ouvrages les plus vendeurs, Amazon, les édite également en papier et veut faire appel aux libraires traditionnels pour les vendre.
Ceux-ci qui subissent directement la concurrence d’Amazon dans la vente de livres classiques ne sont pas emballés par cette proposition et Barnes & Noble, grande chaine de librairie du pays également créateur de l’ereader Nook, a sonné la charge en annonçant qu’elle ne vendrait pas ces ouvrages dans ses 700 magasins. Books-A-Million et Indigo, deux autres chaines lui ont rapidement emboité le pas suivis par de nombreux organismes et revendeurs telle la puissante American Booksellers Association (ABA)
Ce qui est reproché à Amazon se sont ses méthodes qualifiées de prédatrices à cause de ses contrats d’exclusivité. Pour jeter de l’huile sur le feu, Amazon a récemment offert 5$ de remise à ses clients s’il scannait avec l’application dédié de leur Smartphone un produit dans un magasin physique mais l’achetaient après sur Amazon… de quoi faire passer toutes les boutiques traditionnelles pour de simples showrooms… Les pratiques d’Amazon sont ainsi accusées de mener à la faillite généralisée du secteur au profit exclusif de l’entreprise de Jeff Bezos.
Kindle : liseuse sans fil sur Amazon
Amazon allonge donc la liste de ses ennemis, puisqu’après les libraires, ce sont également les éditeurs et les agents d’auteurs qui se voient court-circuités, y compris pour les livres imprimés. Comment va réagir Amazon face à cette fronde ? Le géant poursuivra-t-il sa stratégie d’exclusivité de manière agressive ou tentera-t-il une approche en concertation afin de faire évoluer un secteur quelque peu figé?