Comme dans tout marché en très forte croissance, celle-ci ne se fait pas sans à-coups. Aux USA, c’est le leader du marché Lending Club qui trébuche avec la démission surprise de son CEO. En France, c’est Lendix, qui lève des fonds après avoir racheté un concurrent.
Secousses sur le marché américain
Si le peer to peer lending ne représente encore qu’une infime fraction du marché des prêts aux particuliers aux USA, considérer The Lending Club comme un petit acteur serait une erreur compte tenu des plus de huit milliards de dollars qu’elle à permis de prêter en 2015 ! La plateforme a perdu plus de 20% en bourse après l’annonce de la démission de son CEO et fondateur, le Français Renaud Laplanche.
« Sa démission fait suite à un examen interne d’une vente de 22 millions de dollars en prêts « near-prime » à un seul investisseur, en contravention des instructions expresses de l’investisseur (…), en mars et avril 2016 » nous apprend la société dans un communiqué. Néanmoins cette secousse s’apparente plus à une problématique de gouvernance qu’à une remise en cause du modèle.
Lendix lève des fonds et met le cap à l’international
En France, c’est la plateforme Lendix qui fait parler d’elle avec une levée de fonds de 12 millions d’euros auprès de ses actionnaires existants (Decaux Frères Investissements, Partech Ventures, Sycomore Factory, Weber Investissement et Banque Wormser Frères notamment) et d’institutionnels : CNP Assurances, Matmut et Zencap AM. Cette levée s’ajoute au 7 millions levés en 2014 et vient à la suite du rachat de son concurrent Finsquare.
Lendix qui vient de fêter son 100ème projet de prêt compte utiliser ces fonds pour financer sa croissance à l’international, en Italie et en Espagne dans un premier temps. On notera également que certains des investisseurs se sont engagés à prêter 20 millions d’euros via la plateforme qui pourra ainsi permettre de financer de nombreuses entreprises.