La Silicon Valley, en Californie, est réputée pour être le centre mondial de la recherche et développement informatique. Des multinationales réputées sont installées dans ce secteur, et toutes ont jusqu’alors pu se développer grâce à l’apport d’ingénieurs « High tech » venant de tous les pays du monde.
Or, depuis quelques temps, ces entreprises peinent à recruter leurs ingénieurs étrangers. Si ce problème n’est pas nouveau outre-Atlantique, il prend une tournure qualifiée d’inquiétante par les entrepreneurs Américains.
La poussée de l’Europe et les politiques d’immigration Américaine.
En effet, l’Europe développe également son programme pour attirer à elle les « cerveaux » mondiaux. Et elle se révèle de plus en plus attrayante. Les ingénieurs, autrefois sollicités uniquement par les U.S., trouvent donc désormais sur le territoire Européen, d’autres débouchés intéressants. Ce qui complique les affaires des entreprises Américaines. Ces dernières doivent faire face à un problème relatif aux visas de travail sur le sol Américain, limitant à 65 000 le nombre de travailleurs étrangers. De plus, l’état fédéral Américain prévoit d’alourdir les taxes à l’embauche de travailleurs étrangers, comme si les obstacles déjà posés ne suffisaient pas. En fait, lorsque les inscriptions sont ouvertes, les 65 000 postes sont pourvus en une journée…
Ce qui a changé, c’est la rémunération des ingénieurs. Aujourd’hui, les Indiens et les Chinois peuvent trouver un emploi aussi gratifiant, financièrement parlant, en restant travailler dans leur pays. Ce fait, couplé à l’éclatement de la bulle quelques années plus tôt, et ajouté aux problèmes liés aux politiques d’immigration, fait perdre de l’attractivité aux entreprises Américaines. On estime à environ 30 %, le nombre de postes « High tech » non pourvus. Ce qui explique la multiplication d’annonce pour ce type de profil sur les plateformes de recrutement telles JobTonic. Néanmoins, les poids lourds du secteur tels Facebook, Google ou Twitter, n’hésitent plus à aller directement sur les campus pour chercher des étudiants en fin de formation.
Lenteur administrative
L’explosion de la bulle a fait fuir les étudiant Américains de ce secteur d’activité, et il faut plus de six mois à un étranger pour passer toutes les barrières administratives avant de pouvoir travailler aux U.S.. Or, quand une Start-up a besoin de personnel, c’est tout de suite. Le souci, à terme, est un problème de compétitivité et, surtout, un problème dans la recherche et l’innovation made in U.S.A.
Ce qui se faisait dans les années 90 ne peut plus se reproduire aujourd’hui pour des simples raisons administratives fédérales. De fait, les multinationales de la Silicon Valley s’arrachent entre elles leurs salariés à coup de dollars, de harcèlement des ingénieurs et de contre-propositions alléchantes.
Si le grand bond transatlantique en tente encore certains, il y a de nombreuses places à prendre. Néanmoins, il faudra savoir être patient…